METHODOLOGIE DE RECHERCHE EN ANTHROPOLOGIE CLINIQUE
METHODOLOGIE DE RECHERCHE
EN ANTHROPOLOGIE CLINIQUE.
Etat du 30 janvier 2002.
Proposée pour des recherches
sur les représentations et pratiques de guérison
modernes et traditionnelles,
en Asie himalayenne.
Robert STEICHEN
Atelier de Recherches en Anthropologie clinique (ARAC)
Unité de Psychologie clinique : anthropologie, psychothérapies, psychopathologie (CAPP)
Faculté de psychologie (PSP), Université catholique de Louvain (UCL),
10, Place C. Mercier, 1342 Louvain-la-Neuve.
1. Présentation
1.1 Intitulé du programme-cadre : Logiques de l’Autre et effets différentiels des structures langagières
Résumé : Ce programme porte sur les conditions de possibilité des relations dites sexuelles, c’est-à -dire les tentatives de rencontre entre sujets parlants en tant qu’ils sont affectés de divisions constitutives d’altérité, de discrimination, voire d’aliénation. Aux fins de penser l’agent de ces « coupures » et le statut d’un « Autre déterminant radicalement l’humain », les modèles de référence appartiennent aux diverses disciplines contribuant à une anthropologie clinique (structuralisme anthropologique et linguistique, psychanalyse freudo-lacanienne, archéologie foucaldienne du savoir, théorie de la médiation, ethnopsychanalyse dans l’optique transculturelle, etc.). Ces recherches procèdent par la confrontation entre ces modèles, les données issues de la pratique clinique, des « essais » littéraires et philosophiques, ainsi que les mythes et les rites de sociétés autres qu’occidentales. Par là même, les effets différentiels des structures langagières dans les domaines de la sexualité, de la famille, de la culture et de la construction de la subjectivité, sont analysés dans le sens d’en dégager les processus producteurs tant d’identité et de différence que de normalité et de pathologie.
(Extrait de l’inventaire « Recherches à l’UCL », Année 1993, 221-224).
1.2. Contenu : Ce programme de recherches a débuté en 1970 et s’étaye sur la pratique clinique initiée en 1966. Il vise à identifier et modéliser la construction de la réalité dite « identité » corrélée à « altérité ». Cette dernière est étudiée tant dans la figure des « autres » que celle de l' »Autre ». A cet effet, les recherches portent sur les situations de transformation de cette réalité (dé-construction, reconstruction) observées dans le cadre de la clinique individuelle et de l’anthropologie clinique.
La clinique individuelle cerne les situations de perte de la réalité (psychoses), clivage de la réalité (perversions) et altérations de la réalité (névroses). L’approche anthropologique étudie les conceptions relatives aux transformations de la réalité identitaire, leurs causes et traitements. Le but des recherches est d’élaborer des modèles d’intervention clinique et des modèles logiques transmissibles.
3.3. Texte de référence :
STEICHEN Robert,,« L’attitude prospective en anthropologie : le point de vue d’une anthropologie clinique d’inspiration psychanalytique. », in Anthropologie Prospective, Recherches Sociologiques, 2001/1, pp. 55-75.
2. Méthode
2.1. Construction de l’objet : epistèmes et concepts
Si la réalité est une construction langagière (et l’identité un effet de sens) les théories scientifiques de la réalité identitaire ont le statut de metaconstruction discursive. Leur objectivité est fondée sur la prise en compte du caractère construit de l’objet et de la subjectivité inhérente à la construction. Celle-ci échappe aux nominations et théorisations et n’est repérable que par ses effets : le choc du « réel » qui disloque la « réalité ». La rencontre avec la « chose » est cernée par la terminologie profane concernant le « mal » : malaise, malheur, malédiction… Le fait de traduire « maladies » en termes de « pathologies, nosographies et nosologies » entraîne le masquage de la « chose » et le maintien de ses effets. C’est pourquoi notre clinique étudie les situations qui résistent aux thérapeutiques et prend en considération les « systèmes de représentations » des individus qui tentent de rendre compte de leur « trauma causal ». Le concept « logique de l’Autre » condense les appellations tells que « déterminisme, destin, pathogènese, étiologie, fantasme, sort, démon ou autre persécuteur » en tant que figures de la « causalité »
2.2. Recherche clinique
Le matériel est constitué par les énoncés concrets des patients et analysants enregistrés par écrit. Il comporte les données recueillies dans le cadre de la pratique psychiatrique (d’orientation phénoménologique) concernant les crises existentielles causées par des maladies neurologiques gravement handicapantes, des dépressions et des psychoses. Le matériel enregistré dans le contexte de la pratique psychothérapeutique (systémique et sexologique) comprend des crises conjugales, ruptures et recompositions familiales, les répercussions de dysfonctions sexuelles, de troubles de l’identité sexuelle (transsexualisme) et des manifestations considérées comme perverses. Quant aux situations étudiées au décours de la pratique psychanalytique (freudo-lacanienne) il s’agit des altérations de la réalité subjective sous l’effet des opérations de forclusion, démenti et dénégation caractérisant psychoses, perversions et névroses. Dans ces démarches, les consultants sont les chercheurs de leur propre causalité et leurs théories se vérifient par leurs effets cliniques : répétition ou changement symptomatique. Ces données de terrain sont soumises à la rigueur de l’interprétation par référence à des concepts et modèles régulièrement déconstruits. Il sont agencés en modèles synthétiques eux-mêmes soumis à la critique . Ces données contribuent à la constituer une anthropologie par la clinique.
2.3. Recherche anthropologique
Le traitement des données cliniques correspond aux étapes de la méthode anthropologique (voir entr’autres : J.M. Adam, M.J. Borel, C. Calame et M. Kilani, « Le discours anthropologique. Description, narration, savoir », coll. Sc. Humaines, Ed. Payot, Lausanne, 1995.
Cette démarche clinique est vérifiée par une démarche synchrone qui est une anthropologie de la clinique. Celle-ci vise à identifier les opérations intellectuelles et pragmatiques de la clinique. Le matériel est constitué par les énoncés concrets des théoriciens et praticiens représentatifs des divers courants cliniques en Occident et ailleurs. A l’étude comparative des modèles cliniques en vigueur dans les sociétés technologiques est confrontée l’étude des systèmes de représentation de la santé, de la maladie et des pratiques de guérison y corrélées dans d’autres cultures. Plus précisément, étant donné les processus de transformation actuelles des cultures , la recherche porte sur la confrontation entre les modèles locaux et importés, et les effets concrets de cette rencontre sur le terrain. Ces données sont recueillies par la compulsion des études ethnologiques, des études sur le terrain et leur discussion avec des chercheurs transculturels, plus particulièrement les doctorants originaires des cultures concernées.
3. Pragmatique.
3.1. Définition de l’objet :
Identification du domaine, des disciplines. Délimitation de la population, des objectifs.
Enonciation des questions, élaboration d’une hypothèse (ou des hypothèses) provisoire(s).
Immersion culturelle exploratoire.
3.2. Elaboration de l’outil de recherche:
3.2.1. Construction d’un vocabulaire conceptuel (éléments du système) et d’un modèle théorique (système des concepts) concernant les représentations ( théorie des représentations sociales et modèle des causalités) et les pratiques (modèle fonctionnel des pratiques cliniques) : cfr article « Anthropologie prospective » et bibliographie « Anthropologie clinique »
3.2. 2. Constitution d’une documentation bibliographique sur le sujet des représentations et pratiques locales et rencontres avec des chercheurs scientifiques (psychologues, ethnologues, anthropologues) locaux. Traduction d’articles choisis du russe en anglais. Visites de collections ethnographiques.
3.2. 3. Construction du terrain : identification et sélection des médiateurs, traducteurs et acteurs locaux susceptibles de faire office d’informateurs « scientifiques », « populaires » et « spécialistes ». Constitution d’un « réseau » d’informateurs et d’une banque des données composée d’unités d’informations (documentation sélectionnée, informations scientifiques, populaires et spécialisées) complétée au fur et à mesure des étapes ultérieures.
3.3. Recueil des données (phase ethnographique):
3.3. 1. Recueil des informations ethnographiques contextuelles : cartes, photos, films documentaires, enregistrements, objets matériels illustrant la « culture » locale. Collections selon la méthodologie du « Manuel d’ethnographie » de M. Mauss, Payot, Paris 1967.
3.3.2. Enquête quantitative et qualitative auprès des informateurs « scientifiques » locaux.
3.3.3. Enquête quantitative et qualitative auprès des informateurs « populaires » c.à .d. les usagers communs des pratiques de guérison: « que pensez- vous quand ça va mal et que vous n’êtes pas aidé ni par la médecine ni par l’entourage: parce qu’il n’y a pas de diagnostic, parce qu’il n’y a pas de traitement adéquat, parce que ça ne guérit pas, parce que ça se répète, etc. Dans ces cas que faites-vous : qui allez vous voir pour obtenir des informations ou de l’aide ? » : « Méthode compréhensive » de Kaufmann, « Manuel de recherche en sciences sociales » de Quivy et Van Campenhoudt.
3.3..4. Recherche qualitative par interviews et par l’observation-participante (dans la mesure du possible) auprès des informateurs « spécialistes », c.à .d. les guérisseurs, médiums, exorcistes, etc. Etude des cas (ou sites) uniques et multiples avec analyse verticale intra-cas et transversale inter-cas : cfr « Analyse des données qualitatives » de Huberman et Miles. Méthode du récit de vie pour approfondir les cas sélectionnés cfr. « L’approche biographique » de M. Legrand, etc, et thèse de doctorat de M. Vargas.
3.4. Analyse de contenu qualitatif des données.
Construction des catégories d’analyse en utilisant les modèles : modèle fonctionnel des pratiques cliniques, modèle des causalités du mal, modèle de l’efficacité clinique, modèle des constructions identitaires, etc.
3.5. Construction de l’objet.
En l’occurrence, l’objet est représenté par « les représentations et les pratiques de guérison traditionnelles himalayennes » présenté sous la forme d’un tableau synthétique. Mise à jour de la conjonction de l’ efficacité thérapeutique et de la logique de construction identitaire locale.
4. Programme annuel.
Durée limitée car le programme de recherches doit être inséré dans le programme général des activités cliniques et des activités académiques du chercheur.
La durée totale de la recherche en anthropologie clinique est d’environ trois mois par année académique, répartis inégalement sur l’ensemble de l’année. .
Un mois de préparatifs (réparti sur la période septembre à mai): choix du terrain, repérage des sites et des acteurs, délimitation de l’objet, recherche des informateurs locaux : scientifiques, des médiateurs, des interprètes, des guides, des transporteurs, des logeurs, des fournisseurs, des informateurs spécialistes, recrutement des membres de l’équipe.
Un mois de terrain (généralement entre la fin des cours et le début des examens universitaires, du 15 mai au 15 juin). Voyage d’études type « contacts universitaires », « immersion culturelle » et « observation participante ».
Un mois de traitement des données (à cheval sur juillet et août): mise en ordre des notes de terrain, du matériel photographique et des échantillons ethnologiques, transcriptions des notes sélectionnées, compléments d’information, premières interprétations et modélisation provisoire. Constitution de la banque des unités d’informations. Rédaction de textes type 1, 2 et 3
5. Critères d’évaluation de l’évolution du chercheur. (Carnet de stage)
Elaboré pour Augustin Forget, le 8 février 2002, comme 9eme critère dans la grille d’appréciation des stages en psychologie.
Critère : Evolution de la conscience de la réalité. (Réalité conçue comme connaissance, plus précisément comme construction imaginaire et symbolique autour du réel en tant qu’il résiste à la connaissance).
2. Conscience de sa conception subjective de la réalité propre: de la construction de la réalité qui lui apparaît comme évidence commune.
3. Adoption d’une position objective par rapport à cette conception subjective : déconstruction de cette conception.
4. Conscience de sa conception subjective de la réalité de l’autre : de la construction ethnocentrique de la réalité exotique.
5. Adoption d’une position objective par rapport à cette conception subjective : déconstruction de la conception ethnocentrique et attention à l’altérité de la réalité exotique.
6. Conscience du mouvement entre subjectivité et objectivité.
Le carnet de stage est remis par le promoteur au sécrétariat des stages avant une date limite à vérifier.
5. Implication du chercheur dans sa recherche (Entretien du 17 .4.01 avec Masha Khaskelberg)
Le terrain n’est pas une donnée première, préexistant à la recherche, et découverte par celle-ci. Le terrain est produit dans et par la recherche. Il est une co-construction , produit par les divers acteurs concernés : le chercheur, l’informateur et les médiateurs.
Le chercheur est impliqué dans le terrain avec sa subjectivité. Le transfert est une composante du matériel de recherche, du terrain, surtout lorqu’il s’agit d’une recherche clinique. Le transfert avec ses facettes de transfert du patient et de contre-transfert du clinicien est une condition d’efficacité de la clinique, et de toute recherche sur la clinique. Le transfert du chercheur à l’égard du terrain comporte son transfert à l’égard des informateurs et des médiateurs. Ses sympathies et antipathies, attirances et répulsions, plaisirs et déplaisirs, passions et angoisses.
Cfr G. Devereux, De l’angoisse à la méthode
Cfr. A. Coffey, The Ethnographic Self, Sage, London 1999.
Position des informateurs : que me veut le chercheur ? pourquoi accepterais-je de le rencontrer et surtout de lui parler de moi, de mon art, de mon savoir ? quels sont les bénéfices de cette rencontre ? pourquoi lui donner ce qu’il me demande ? qu’aurai-je en retour.
Si l’informateur est guérisseur : les guérisseurs peuvent occuper deux positions opposées, avec, entre les deux, des positions intermédiaires, mixtes. D’une part, la position du guérisseur « sauvage » (qui tire sa compétence de son expérience, de son initiation, de son charisme) et, d’autre part, la position du guérisseur « cultivé ». Dès que deux guérisseurs sont en concurrence, la différence apparaît : l’un se réclame de son initiation, l’autre de son apprentissage. Fierté du « sauvage » qui réclame son analphabétisme comme une qualité, fierté du « cultivé » qui revendique son savoir livresque. Référence à la transe, au rituel.
Position des intermediaires : le chercheur a toujours besoin d’un ou plusieurs intermédiaires pour accéder à l’informateur guérisseur. L’intermédiaire est un go-between, un agent de l’entre-deux mondes, entre le monde des étrangers, visiteurs, voyageurs auquel appartient le chercheur et le monde des locaux, des guérisseurs et de leurs clients. C’est lui qui introduit le chercheur auprès du guérisseur, qui présente sa demande au guérisseur. Il est aussi, le plus généralement l’interprète entre le chercheur et le guérisseur. L’intermédiaire occupe donc un rôle capital et de lui dépend beaucoup du succès de la rencontre entre le chercheur et le guérisseur. L’intermédiaire a donc aussi beaucoup de pouvoir. Il le sait, et le fait monnayer. Il est indispensable que la demande du chercheur soit clairement comprise par lui, et correctement formulée auprès du guérisseur. On peut facilement comprendre les hésitations de l’intermédiaire qui cherche a ménager son crédit auprès des deux intéressés, le chercheur et le guérisseur. Il sait qu’il peut tirer profit de la situation, tant en prestige qu’en avantages matériels. Et ce profit peut être élevé s’il parvient à se montrer indispensable. Aussi il est habituel que l’intermédiaire amplifie les obstacles à la rencontre plutôt que de la simplifier. Au plus la rencontre est présentée comme difficile, au plus le chercheur appréciera ses services lorsque la rencontre aboutit. Par ailleurs, l’intermédiaire doit également trouver des avantages du côté du guérisseur. L’intermédiaire a intérêt à éveiller le désir du guérisseur de rencontrer le chercheur. Il faut donc que l’intermédiaire fasse l’éloge de « son » chercheur au guérisseur, le présente comme intéressant pour le guérisseur, soit parce que le guérisseur y gagne en avantages matériels, soit en prestige ou notoriété.
Exemples d’intermédiaires : Perou : Dwight Ordonez, …Bolivie : l’instituteur. Ecuador : l’ingénieur., Chili : ……Burkina :, Ladakh : Rabouan et Nawang ; Népal : René Léon, Furba Lama Tamang. Chine : la Han chez les Na.
Position des chercheurs : comment m’introduire dans cette démarche, médiatisée par le médiateur-interprète ? Pourquoi le médiateur et l’informateur accepteraient-ils de me rencontrer ? Ils ne sont pas demandeurs, c’est moi qui le suis. Que demander ? La relation est un rapport de forces, une relation de pouvoir. Comment m’y positionner ? Me mettre en position « extérieure » de chercheur ? En position « égalitaire » de collègue ? En position « soumise » de patient ? Risques évidents inhérents à chacune de ces positions. La position d’extériorité est trop facilement interprété par l’informateur comme un position « haute » qui le met en position « basse » : d’ou résistances, réticences de l’informateur.
En position de collègue, il y a le risque de la rivalité. En position de patient, il y a le risque de devenir physiquement et mentalement malade. L’ingestion des médications traditionnelles incompatibles avec un système digestif et un organisme non habitué peut être désastreux. Les effets de la transe, de la suggestion, de la séduction, de la fascination ne sont pas tout à fait anodins. Même le chercheur le plus incroyant n’échappe pas aux effets psychologiques de la transe induite chez lui par la transe du guérisseur. Le psychisme du chercheur peut produire des effets de foi qui s’opposent à sa croyance (sa croyance dans la science, sa croyance dans le fait qu’il ne croit pas au guérisseur, ni à son système).
Exemples : Andes : position de paumé qui ne tient pas à l’alcool (mon récit à Mondher Kilani. Ladakh : avec Nawang, étais en position haute, chute lors de la possession, stabilisation sur position collégiale.
Népal, avec Bouddah Mailli étais en position de « soumission » sans passer à la position collégiale. Avec le Yachac de Ruccullactu étais en position collégiale.
(Dresser un tableau des intermédiaires académiques, des intermédiaires locaux, des informateurs principaux.)
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